Olfaction
La Journée Mondiale du Parfum
à travers trois regards créatifs
Un parfum peut-il définir qui nous sommes ? Est-il est le cadeau le plus grand que l’on puisse faire à l’autre ? En ce 21 mars, la maison Nina Ricci célèbre un iconique créé en 1948, symbole de paix, de force et de liberté.
« Il y a ce petit miracle présent dans L’Air du Temps, qui lui donne ce si grand caractère. »
Robert Ricci
Et en parlant de caractère, pour le raconter nous avons choisi de mettre en lumière des personnalités fortes et singulières. Trois filles artistes. Trois histoires de transmission liées à ce parfum unique.
Elles sont chanteuses, artistes visuelles ou peintre. Elles ont découvert L’Air du Temps à travers une figure féminine, leur mère ou simplement une image. Le rapport qu’elles entretiennent avec ce parfum est brut, sensible et les a inspiré pour répondre à nos questions. Rencontre avec Bianca, Marem et Malù dans le cadre de la Journée Mondiale du Parfum.
Malù Dalla Piccola.
Artiste
Malù, l'artiste qui explore le corps humain pour en raconter sa fragilité. L’Air du Temps lui évoque le souvenir de sa tante italienne installée dans la campagne romaine.
Qui-êtes vous ?
Je m’appelle Malù. Malù est le diminutif de Maria Ludovica. J’ai grandi entre Rome, Moscou, Londres et Milan… C’est à Moscou que j’ai commencé à peindre à mes 8 ans. Ma mère m’a transmis sa passion pour la peinture, elle réalisait des trompes l’œil et de la restauration dans des maisons ou des églises.
J’explore des thèmes plutôt contradictoires comme la fécondité et l'avortement, le cycle de la vie et le transhumanisme, la mémoire et l'oubli, la fragilité et la violence.
C’est à Paris que je me suis installée après mes études et où j’habite maintenant depuis 9 ans.
Je peins beaucoup mais ce que je préfère c’est la réalisation d’installations in situ. Les deux dernières, “Amnios”, à la résidence Hippocampus, a été conçue comme un ensemble d’organes pour communiquer avec ses participants, et “Ampolle del senno perduto”, à l’Orto botanico Corsini, composé de 60 ampoules flottantes dans le jardin botanique. Ces larmes, en résine et en cuivre renferment mes peintures à l’huile, comme des souvenirs cristallisés.
Racontez-nous la toute première fois que vous avez découvert L'Air du Temps ?
J’ai découvert L’Air du Temps grâce à ma tante “zia Sandra”, elle est comme une grand-mère pour moi.
Chaque été je passais un mois dans sa maison dans la campagne romaine.
L’air du Temps me fait penser à elle, son odeur m’évoque beaucoup de souvenirs, une vraie madeleine de Proust. C’était une femme d’une élégance rare. L’air du Temps mêlé à son odeur naturelle créait en moi un sentiment d’apaisement et de sérénité.
Son arôme me rappelle les moments passés avec elle, sa poudre pour le visage ainsi que le parfum de rose qui envahissait les pièces de sa maison.
Y a-t-il une œuvre d’art qui vous touche plus que les autres ?
Il se peut que tous les jours ou même chaque minute une œuvre d’art me touche.
Dernièrement j’ai découvert les incroyables mosaïques byzantines de Ravenna qui m’ont beaucoup frappé. En décembre dernier au Moma de New York une œuvre en particulier m’a marquée, il s’agit du portrait de Hans et Erica Tietze de Oskar Kokochka. Je me suis perdue dans son observation et j’ai complètement loupé un rendez-vous que j’avais ensuite.
Si vous pouviez étirer le temps sur un moment de votre vie, lequel serait-il ?
Au moment où j’écris ces lignes je suis dans un état de bien-être et tranquillité rare, j’aimerais étirer ce moment, mais pas indéfiniment, sinon comment l’apprécier pour ce qu’il est ?
Bianca Costa.
Artiste Bossa Trap
Bianca est une artiste Bossa Trap. Sa mère lui offre L’Air du Temps depuis son plus jeune âge. Le parfum n’a jamais cessé de l’inspirer.
Qui-êtes vous ?
Je m’appelle Bianca Costa. Je suis née au Brésil puis j’ai vécu au Portugal avant d’atterrir en France. Je compose, j’écris et j’interprète. Ma musique est le fruit de tous mes voyages.
Racontez-nous la toute première fois que vous avez découvert L'Air du Temps ?
J’ai découvert Nina Ricci en arrivant à Paris. J’avais 11 ans et ma mère m’en a offert pour Noël. C’est devenu une petite tradition de Noël. Et depuis je n’ai jamais changé de parfum.
Quelle œuvre d’art vous touche ?
Je suis une grande fan de Maïra Villena. C’est une artiste Franco Péruvienne qui peint des tableaux aux couleurs vives. Elle fait souvent des autoportraits d’elle, à différents moments comme par exemple lors de différentes opérations qu’elle a dû subir au long de sa jeunesse dû à une fente labio-palatine. C’est une artiste qui m’inspire énormément. Sa vision d’elle-même et de ses souvenirs me touchent beaucoup.
Si vous pouviez étirer le temps sur un moment de votre vie, lequel serait-il ?
Je suis très nostalgique de mon enfance au Brésil. Parfois j’aimerais étirer le temps pour pouvoir créer et garder plus de souvenirs de là-bas. Vivre avec mes grands-parents, le soleil, les après-midi à chanter avec mon vovô (papi).
Marem Ladson.
Chanteuse, compositrice et guitariste hispano-américaine
Marem est une chanteuse, compositrice et guitariste hispano-américaine. Elle a découvert L'Air du Temps à l'âge de 11 ans.
Racontez-nous la toute première fois que vous avez découvert L'Air du Temps ?
Dans mes souvenirs, je devais avoir 11 ou 12 ans lorsque j’ai découvert L’Air du Temps.
Je me souviens que c’était le printemps, car j’étais à la campagne avec mes grands-parents. Je me rappelle être partie cueillir des fleurs avec ma grand-mère, et elle sentait si bon ! J’ai d’abord cru que cette senteur émanait des fleurs, avant qu’elle me dise que c’était le parfum qu’elle portait. De retour à la maison, elle me l’a montré : un flacon tout ce qu’il y a de plus classique, et pourtant résolument unique ! J’ai adoré dès les premiers instants ce parfum, il me rappelle les femmes fortes de ma vie dont la force se transmet de génération en génération.
Quelle œuvre d’art vous touche ?
Tout acte authentique me touche profondément.
Si vous pouviez étirer le temps sur un moment de votre vie, lequel serait-il ?
Quand je dors !